Quote (not part of the lyrics) :
L'enfer n'est pas l'horreur; l'enfer c'est d'être avili jusqu'à la mort, soit que la mort vienne ou qu'elle passe. L'affreuse abjection de la victime, la mystérieuse abjection du bourreau. Satan, c'est le Dégradant.
MALRAUX
Fume à cor et à cri l'hivernale industrie
D'abatage à la chaîne, après le soigneux tri,
Des viandes déportées pour l'incinération.
Psychose du Virus: sauvage Inquisition.
D'étranges médecins ont campé hôpitaux
A travers l'Europe pour gazer son fléau
(Fantasmées bactéries d'un tribun névrosé
Infectant les cerveaux de la masse extasiée).
Abois, pogroms razzias! Assourdissant chaos!
Vocifèrent les serfs de l'haute Gestapo:
Les dandys de Satan aux lourds casques d'acier
Entassent dans les trains d'éternels vacanciers.
Solennels roulements de bottes, de tambours,
Sous un ciel éclipse par le magma de fours
Crématoires, stryges à la puante haleine,
Crachant vies en cendres dans l'enclos de la haine;
Satanique opéra où de blonds troubadours
Scandent à l'unisson j'attendrai ton retour!
Baladant carcasses lacérées par les chiennes
Des officiers spermant au fond des vespasiennes!
Fume à cor et à cri l'hivernale industrie
D'abatage à la chaîne, après le soigneux tri,
Des viandes déportées pour l'incinération.
Ici les malades ont pris la direction.
La sale Famine de Valfunde,
Mai 2003