Lorsque sous ce tumulte silencieux
Tombent les milles aveux
Et se déchaînent lentement les souvenirs amers
Derniers vestiges des illusions premières
La prise de conscience du Néant
L'extinction des faux-semblants...
Plus rien n'existe
Mais les questions, elles, persistent
Qu'en est-il des entêtants remous
Du Styx et de ses affluents tabous
Il est une eau qui jamais ne s'évapore
Impure et nauséabonde, souillant le sort
Et tout en transcendant la transcendance
Engendre le tremblement
La violente influence du rien
Frappe l'âme
Victime de l'affirmation du Bien
Pareil à un blâme
La prise de conscience du Néant
L'extinction des faux semblants...
Un horizon infini de cendres
Traversé par les noirs méandres
Veinant de leurs tracés irréguliers
Les ruines des Romes passées
Mettant à nu les malades irrigations
D'une toxique raison
Ebranlant une fois encore
L'instable base d'un univers mort
Bâti dans l'inconscience
De l'immuable perception par nos sens
Puissent les vents éparpiller ces restes calcinés
Dégageant ainsi l'espace nécessaire
A la réorganisation d'une Terre
Orientée vers le point cardinal de la vérité